A l’amour de notre vie, CAROLINE notre Bichette adorée,
Comment accepter la perte d’un enfant dans la force de l’âge ?
Ce moment tant redouté est malheureusement arrivé et nous devons affronter cette funeste réalité qui s’impose à nous.
Aujourd’hui nous sommes dans l’indicible.
Pourtant au-delà de l’émotion qui me gagne il faut bien trouver les mots pour dire le traumatisme que nous ressentons et la force de l’amour qui nous unissait.
Quel drame pour des parents, ta maman Jocelyne et moi son papa, à faire en ces lieux l’apologie de leur fille, alors que dans l’ordre naturel des choses, du respect du cycle des générations, les rôles devraient être inversés. Ce sont nous, tes ascendants, qui devrions être à ta place dans ce cercueil.
Il nous faut pourtant rappeler le formidable combat que tu as engagé pour ta vie depuis ta naissance.
Prématurée, tu as trouvé les ressources pour te rétablir, contrairement à ton frère jumeau CYRIL qui n’a pas survécu. Il est toujours resté présent dans ta mémoire, comme dans la nôtre, malgré son absence.
Après une période d’incertitude que tu as vaillamment surmontée, une vie féconde s’ouvrait devant toi. Tu as choisi la vie, tu as choisi d’aimer, de vivre pleinement avec une force et une douceur infinie.
Pour nous c’était la promesse de l’aube, un avenir prometteur que nous partagerions ensemble toute notre vie, une source intarissable de bonheur familial. Et puis, après des tranches de vie heureuses, la mauvaise nouvelle est arrivée début 2021.
Ton combat contre la maladie a été engagé avec une volonté sans faille. Tu as privilégié l’action à l’attente, tout en essayant de mener une vie sociale et de ne jamais montrer des signes de lassitude.
Que ce fût dur de dire à tes enfants, à toute ta famille, que cela allait alors que tu vivais chaque jour un véritable calvaire, associant la douleur physique à la douleur morale, l’incertitude du lendemain. C’était dans ta nature d’être empathique avec autrui et de garder tes souffrances pour toi.
En enchainant sans interruption tous les traitements possibles et disponibles durant près de 5 ans, même les plus éprouvants, en te portant volontaire pour un programme de recherche, tu as repoussé toutes les limites humaines.
Nous avons cru durant toutes ces années que les progrès de la science permettraient une guérison, en vain. La recherche c’est le temps long, trop long pour traiter un cancer agressif.
Avec tristesse et une grande lucidité, tu nous disais que pour toi cela serait trop tard. Nous pleurions ensemble, des larmes de désespoir, des larmes de révolte devant tant d’injustice.
En spectateurs impuissants nous étions en souffrance et totalement démunis. Que la vie peut être cruelle.
Caroline, notre amour, tu n’étais pas seulement notre fille. Tu étais une Mère admirable, exceptionnelle, pour tes deux enfants, que tu as chéris plus que tout au monde jusqu’à ton dernier souffle sans jamais te plaindre.
Tu as tout donné sans relâche jusqu’à ce que la maladie t’emporte.
Tu t’es battue pour Mia et Ethan, pour leur offrir le meilleur, pour les accompagner dans la vie, quand bien même la maladie progressait, insidieuse.
Tu t’es battue pour Morgan, ton Mari attentionné, fusionnel, pour Maman et Moi qui ont voulu garder espoir jusqu’au bout en dépit de nos doutes, de nos angoisses, l’espoir de te revoir sourire comme avant.
Malgré la maladie et les lourds traitements, tu as voulu conserver une vie sociale en continuant à travailler sans relâche, car tu appréciais profondément ton travail, tes Collègues et les Associés de l’Etude.
Il y a 10 jours encore, tu disais à Maman « N’oublies pas de me poser à l’Etude demain matin » !
Tu étais courageuse, attentionnée, toujours présente pour ceux que tu aimais, grands-parents, oncles, tantes, cousins, cousines, familles et amis.
Caroline, notre amour, tu nous laisses un vide immense que rien ne viendra jamais combler. Ce qui nous a été enlevé ne reviendra jamais.
Avant ta maladie et plus encore pendant, tu nous as apporté plus de satisfactions que nous aurions espérées dans notre rêve le plus abouti.
Tu avais tout pour toi, une âme pure, une beauté solaire, un comportement social équilibré et exemplaire, une grande force de caractère, le goût des autres, une grande sincérité, une douceur et une gentillesse peu courante que tu éclairais avec ton sourire lumineux.
Nous te remercions infiniment de nous avoir fait profiter de toutes tes vertus, de toutes tes qualités, de ton amour filial. Nous étions des parents comblés par tant de bonheur.
Citons Jean d’Ormesson : « il y a quelque chose de plus fort que la mort, c’est la présence des absents dans la mémoire des vivants ».
Caroline tu vis, tu vivras toujours en nous, à travers nous.
Nous porterons ta voix, tes souvenirs et ton avenir inachevé dans nos conversations, et surtout auprès de tes enfants. Nous prendrons soin de MIA et d’ETHAN, de MORGAN que nous chérissons comme un fils. Tu sera fière de tes enfants, nous enseignerons tes valeurs, c’est une promesse qui nous engage.
Repose en paix notre Amour.
Nous t’aimons tellement, tu resteras dans notre cœur toute notre vie.